Comment le stress chronique génère les maladies ou comment on arrive à saturation
Le stress fait partie d’une vie normale, il ne faut pas chercher à le supprimer complètement sans ça, nous n’aurions aucune motivation et serions au bord de la déprime. Il est source d’apprentissage et participe à la mémorisation de nos événements de vie.
C’est pourquoi pour gérer notre stress chronique, il faut savoir identifier les bons et les mauvais stresseurs, il faut même pouvoir être conscient de ces stresseurs.
Aujourd’hui je vous propose de vous pencher sur votre stress d’une manière imagée. Il s’agit du « stress bucket » ou le « Seau du stress », ça pourrait tout aussi bien être un vase ou un autre contenant, à vous de choisir la forme qui vous convient.
L'image du stress bucket
La taille du seau, c’est votre capacité à recevoir ce stress. On n’a pas tous la même taille. À certains moments de notre vie nous sommes plus ou moins vulnérables et capables de gérer ou pas une certaine quantité. Cela dépend de nos capacités d’adaptation, de nos prédispositions génétiques, notre personnalité et nos expériences de vie.
Il faut savoir que ce seau a des lignes : 25% je suis relaxe, 50% je suis normal, 75% je commence à être irritable et je suis plutôt tendu, le stress devient chronique, il devient urgent de vider le seau. 100% je sature et ça déborde.
Les stresseurs, comme des nuages de pluie viennent se vider dans votre seau. Les changements (déménagement, nouveau travail, décès…), le travail, les finances, la charge mentale du quotidien, les enfants à gérer, les relations compliquées, le manque de sommeil… sont ces nuages qui quotidiennement viennent remplir votre seau.
Au fur et à mesure que le seau se remplit on peut laisser s’écouler des gouttes pour maintenir le beau niveau.
Les moyens pour permettre à l’eau de s’échapper dépendent de chacun. On aura plus ou moins d’affinité avec une méthode ou une autre. Alors vous pourrez par exemple en parler avec vos amis, votre famille, un thérapeute, vous exprimer par le corps avec la danse, les arts martiaux, le yoga… Vous pouvez méditer, chanter, tenir un journal, faire des séances de relaxation, de pranayamas, breath work….
Parfois, on choisira plutôt l’itinéraire porte de secours, l’évitement ou l’échappatoire. C’est le robinet sur le côté du seau. Pour éviter d’y penser et pour ne pas avoir à faire face on s’engage dans des comportements qui ne font qu’aggraver le problème (alcool, drogue, addictions en tout genre, shopping, prise de somnifères, se coucher tard, procrastiner…). Le souci, c’est que cela ne fait que re-remplir le seau.
Quand le seau déborde ou la fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase. Tout lâche, le mental n’en peut plus et le corps non plus. Les signaux que nous ignorons tant de temps sont maintenant des symptômes que l’on ne peut ignorer ! Les symptômes peuvent affecter la sphère digestive, l’équilibre mental, la peau (eczéma, psoriasis…), le système nerveux, les muscles….
Les questions à se poser pour faire votre "stress bucket" et évaluer votre stress chronique
- Quelle est la taille et la forme de votre seau ?
- À quel niveau se trouve l'eau dans votre seau ?
- Quels sont les signes qui vous font remarquer que votre seau est trop plein ?
- Est-ce que les évacuations sont bien dégagées et fonctionnent correctement ?
- Est-ce que vous utilisez des échappatoires, stratégies d'évitement non productives ?
- Quelles habitudes de vie vous aide à faire baisser le niveau de l'eau ?